10 / 1995
En France, avec 8 pour cent du budget national, l’agriculture à une place importante dans l’économie. Les principaux soutiens dirigés vers les agriculteurs sont : la protection sociale (le plus gros poste : 53 pour cent en 1983-84), l’aide aux investissements, l’amélioration des structures, la recherche et l’enseignement, et bien sûr la politique de prix et de marchés actuellement par le biais de la Politique agricole commune, la PAC (27
en 1983-84).
L’agroalimentaire, qui emploie 20 pour cent de la population active est essentielle pour la balance commerciale de la France. L’agriculture (7 pour cent de la population active)produit à l’aide d’importations de plus en plus importantes (produits chimiques et pétroliers, aliments du bétail). L’industrie agroalimentaire traite 50
de cette production brute agricole. dans les dernières décennies, le gain de productivité en agriculture a été supérieur à celui des autres branches de l’économie, ceci grâce aux investissements et consommations intermédiaires (jusqu’en 1980). Les transferts de surplus de productivité se répercutent sur l’ensemble de l’économie par une baisse constante des prix des produits alimentaires, permettant ainsi l’essor du reste de l’économie en libérant le budget des ménages. Cette impulsion donnée à l’économie a cependant un coût social et écologique.
Dans les pays industrialisés, on retrouve les mêmes préoccupations qu’en France concernant les politiques agricoles. Mais deux grands types de politiques se dégagent, opposées l’une à l’autre :
- Les politiques libérales (Océanie, Amérique du Nord)qui bannissent tout soutien direct des prix et tout protectionnisme aux frontières, pour favoriser des mesures fiscales et individuelles plus importantes et accorder de l’aide aux secteurs amont et aval de l’agriculture.
- Les politiques interventionistes (CEE, Japon)qui entendent organiser les marchés, soutenir les prix et se protéger des marchés mondiaux par des taxes frontalières.
Dans un cas l’objectif est la conquête du marché, avec des structures d’exploitation importantes et plutôt extensives. Dans l’autre cas, on vise plutôt l’autosuffisance alimentaire ; les exploitations sont plus modestes et adoptent les techniques intensives.
Etats-Unis et CEE ont adopté des systèmes qui représentent bien les deux tendances dans leur expression modérée, alors que l’Australie (libérale)et le Japon (protectionniste)représentent bien les extrêmes. Ces différentes politiques agricoles coûtent très cher et il est bien difficile de les comparer entre elles de ce point de vue, les dépenses n’ayant pas lieu au même niveau de la chaîne économique.
agricultural policy, CAP, state intervention in agriculture, agricultural and alimentary products price, agricultural price sustain, agricultural subsidy
, France, United states, North America, Oceania, Australia, New Zealand, Japan
Book
ROMAN, C., FPH=Fondation Charles Leopold Mayer pour le progrès de l'homme, Politiques agricoles dans les pays industrialisés, éléments de comparaison et de réflexion, FPH in. Dossier pour un Débat, 1991/12 (France), N°9
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