La tectonique des PAC

Un an seulement après l’application de la réforme de la PAC, l’AFIP tente une première évaluation de ses effets en regroupant et synthétisant les résultats de réunions avec des agriculteurs, de sessions de formation ou d’études locales réalisées dans plusieurs régions de France. Principales tendances :

- l’extensification est encouragée mais les systèmes de production déjà très intensifs auront sans doute intérêt à poursuivre dans la même voie. Trois types d’exploitations vont se profiler dans l’avenir : les grandes exploitations intensives de régions les plus riches ; les exploitations moyennes, en difficulté mais aidées par le développement des produits de qualité ; les exploitations extensives et à temps partiel.

- la concentration se poursuivra dans le bassin parisien, l’Est et la façade atlantique

- le revenu agricole sera peu touché dans l’ensemble, mais les disparités resteront fortes

- dans le domaine de l’agri-environnement, la tendance la plus forte va vers l’extensification et l’augmentation des surfaces des exploitations. Mais l’extensif n’est pas en soi garantie de respect de l’environnement.

- l’incertitude continue de peser sur le renouvellement des exploitations : les jeunes désireux de s’installer ne se bousculent pas au portillon. Pourtant, ils relativisent de plus en plus le rôle de la PAC par rapport à d’autres facteurs (le marché mondial notamment)et apprécient l’ouverture aux projets "hors-normes".

- les agro-industriels craignent les accords du Gatt bien plus que la PAC. Pourtant, certains d’entre eux subissent une baisse d’activité suite aux mesures de réduction de la production.

- il faut miser sur les produits de qualité et sur l’aménagement du territoire pour donner un nouveau souffle à l’agriculture française.