La période de l’après-guerre 1950-1960 a vu la construction massive de logements sociaux. Il était répondu ainsi à plusieurs facteurs socio-économiques: la reconstruction consécutive aux destructions de 1942-1944; l’exode rural et l’accroissement démographique en milieu urbain; la décolonisation et l’afflux de populations aux cultures diverses; le développement du plein emploi.
Pour cela, l’Etat se dote d’outils tels que les Décrets sur la Rénovation Urbaine et les Z.U.P. (Zones à urbaniser en priorité, 1958)et la Loi d’Orientation Foncière de 1967 (Z.A.C.:Zones d’aménagement concerté). Le degré de satisfaction des ménages est très important du fait de l’amélioration du confort des logements.
Le premier choc pétrolier de 1972-1973 amène des interrogations. Avec le Groupe Interministériel Habitat et Vie Sociale (mars 1977), il s’agira de conduire, dans de grands ensembles urbains dégradés, des opérations coordonnées d’amélioration du logement et des services collectifs. Trois éléments sont repérables alors: approche coordonnée de toute action; co-responsabilité Etat-Collectivités locales et absence de référent social. On définit bientôt la réhabilitation comme action d’ensemble (bâtiments, environnement, services collectifs et tout ce qui favorise la vie sociale), l’adhésion des habitants étant considérée comme indispensable. Toute la problématique actuelle est alors posée: enjeux de l’Etat et partenariat.
En 1991, les objectifs de la Direction de la Construction mettent l’accent sur le droit au logement. Il s’agira de garantir ce droit pour tous (loi Besson), de faire de l’habitat un instrument d’aménagement des territoires, d’améliorer la qualité de la construction, de moderniser l’action de l’Etat et de répondre aux impératifs de l’Europe. Rien n’est alors indiqué à propos des quartiers dits défavorisés. Il est vrai qu’un Ministère de la Ville a été mis en place dont les crédits en matière de logements (PALULOS)sont gérés par la Direction de la Construction!
Quelques données chiffrées:
- Une fois les opérations expérimentales amorcées et les procédures engagées, le traitement de 120 quartiers défavorisés est inscrit dans les contrats de plan Etat-Région de 1984-1989;
- Le parc de logements en habitat social est réhabilité au rythme de 120 000 par an; 5000 appartements sont démolis et 10 000 changent d’affectation;
- En 10 ans, la réhabilitation a coûté 60 milliards de Francs;
-en 1992, on compte en France 3,3 millions de logements HLM;
- 1 ménage sur 4 y réside;
en 1973, 41 % des ménages avaient un revenu inférieur à celui de la moyenne des ménages français, en 1988 ils sont 63 %.
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, France
Cette fiche a été réalisée dans le cadre de l’évaluation de la politique de réhabilitation du logement social, animée par la Direction de l’Habitat et de la Construction du Ministère de l’Equipement, du Logement et des Transports, Arche de la Défense, Paroi Sud, 92055 Paris-La Défense Cedex 04
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DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'EQUIPEMENT DU DOUBS (DDE 25); GROUPE LOCAL EVALUATION DE LA REHABILITATION DU DOUBS, DDE 25 in. LES CAHIERS DE L'AMENAGEMENT, 1992/07, 3
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