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Maroc: oranges et olives sous influence biocoloniale

05 / 1993

Depuis 10 ans une entreprise française importe des olives tradition du Maroc. Elle décide il y a 5 ans de démarrer les olives biologiques avec un seul producteur au départ qui en fournit 20 tonnes.

Puis en 1989, le succès de cette tentative l’encourage à élargir la gamme des produits biologiques sur les oranges. Il y a création d’une société locale qui est le point centralisateur entre les producteurs, dirigée par un français qui emploie de 60 à 150 personnes suivant la saison.

. La région de production:

Le choix de la zone de production est important. Les exploitations sont situées autour de Marrakech ce qui évite les pollutions dûes aux épandages de pesticides par avion comme cela se pratique dans le sud du pays.

9 producteurs se sont lancés dans la production biologique. Ils possèdent tous du bétail, ce qui facilite l’apport de matière organique.

Leurs exploitations sont plus grandes que la moyenne de la région.

En plus des agrumes et des olives, les cultures régionales sont les abricots, les légumes et le fourrage pour le bétail.

. L’organisation de la production et de la commercialisation:

Le point centralisateur entre les producteurs est constitué par la société Agrobiomar, gérée par un français. Elle assure l’organisation de la collecte, emploie une société locale pour l’emballage, et réalise les expéditions vers la France. La formation et le suivi technique des exploitations sont assurés par un technicien marocain.

De plus, cette société travaille avec le centre marocain de recherche agronomique.

Tous les producteurs ont la mention d’un organisme gestionnaire français et des contrôles sont faits régulièrement par un organisme français.

Actuellement ce sont 1000 tonnes d’oranges et 100 tonnes d’olives qui arrivent en France chaque année.

Perspectives:

Après l’élargissement aux agrumes, la société importatrice souhaite développer l’activité de maraîchage, notamment les patates et les légumes d’hiver.

Conclusion:

La motivation des agriculteurs à suivre un cahier des charges est née de l’intérêt économique qui résultait de la plus-value offerte sur leurs produits. L’adoption de l’agriculture biologique n’a pas entraîné de grande révolution technique mais plutôt une manière différente de considérer l’exploitation dans sa globalité et réclamant plus d’attention quotidienne.

Key words

organic farming, agricultural exports, commercialization, horticulture, agricultural income, influence of market on agriculture


, Morocco, France

Comments

L’initiative et la continuité de ces productions biologiques semblent reposer sur une seule personne, le français responsable de la société locale, ce qui laisse présumer certaines difficultés dans la poursuite du projet s’il vient à partir.

Notes

EXTRAIT DU RAPPORT DE ANNE GLANDIERE: LE MARCHE MONDIAL DES PRODUITS BIOLOGIQUES: QUELS INTERETS POUR LES PAYSANS DU SUD?

Source

Report

GLANDIERE, Anne, ITAB SOLAGRAL, 1992 (France)

GEYSER (Groupe d’Etudes et de Services pour l’Economie des Ressources) - Rue Grande, 04870 Saint Michel l’Observatoire, FRANCE - France - www.geyser.asso.fr - geyser (@) geyser.asso.fr

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