A première vue, il semblerait que les lignes de financement spécifiques à l’information et banques de données soient assez rares.
En effet, si nous cherchons des informations à ce sujet dans le répertoire des ONG des pays OCDE (publié en 1990 par le Centre de Développement de l’organisation), qui inclut également de nombreuses agences et fondations, nous verrons qu’il est très difficile d’accéder à ce type de données à travers les index du livre.
Certes, la tendance est au financement des activités qui ont un impact plus visible sur la population (lutte contre la pauvreté, micro-réalisations économiques...). Le secteur information est souvent inclus dans des projets plus larges, et considéré à partir de la spécificité du secteur d’intervention du projet.
Néanmoins, des agences et des ONG de co-financement s’intéressent à la circulation et à l’échange d’information et aux banques de données, et sont également productrices dans ce sens, comme le prouve le "Directory of Development activity information systems", préparé par l’OCDE, le CRDI (Canada)et USAID. De nombreux bailleurs participent au "Groupe informel d’études sur l’échange d’information sur le développement", notamment: Friedrich Ebert Stiftung, CRDI, OXFAM, les organisations internationales, banques régionales et presque toutes les agences gouvernementales de coopération.
Voyons maintenant quelques cas concrets en rapport avec ce sujet :
- Red de Redes, réseau d’échange d’information qui produit une banque de données sur CD- ROM; les services généraux de ce réseau sont financés par le CRDI.
- Indix: réseau d’échange d’information constitué par environ 50 agences bi et multilatérales, qui produit la banque de données DAI-CD ROM.
- Le Centre de Développement de l’OCDE publie des répertoires gérés avec le logiciel CDS- ISIS, associant des partenaires qui participent comme co-auteurs des mêmes, tels que Enda Tiers Monde, Huridocs, ...
- La Commission des Communautés Européennes finance des projets en matière d’applications télématiques et d’ingénierie linguistique, au sein du IV Programme Cadre de Recherche- Développement. Bien que jusqu’à présent les projets sont présentés majoritairement par des entreprises, cette voie est également ouverte aux ONG.
- Il y a régulièrement des formations à Cds-Isis, financées par des organismes comme l’Unesco, l’ACCT, la DSE, le CECI, parmi d’autres...
- Une banque de données pour employées de maison en Uruguay a été financée par COSPE (Florence, Italie), dans le cadre du renforcement de structures associatives.
- La banque d’expériences Idée-Emploi, accessible par service Minitel en France est financée par une coordination d’entreprises et secteur public, agglutinés dans l’association CIME.
- La banque du CRIDEL: une politique de tarification de la consultation (un tarif pour les membres, et un autre plus élevée pour les non membres)participe à son financement.
- La banque de fondations par Minitel de la Fondation de France, financée par elle-même.
- Les fiches de l’association Territoires sont vendues au prix de 100 francs (l’ensemble de 60 fiches papier pour des acteurs territoriaux, avec un excellent format de présentation).
- Les 170 fiches de "formations aux métiers du développement local" sont vendues dans le Centre Inffo-ADELS au prix de 140 francs (support papier). Le Centre Inffo (grand centre d’information sur la formation permanente en France)est subventionné par l’Union européenne.
Certains bailleurs de fonds et des ONG intermédiaires s’interrogent sur le poids des actions qu’ils mènent, s’intéressent à mesurer l’impact de celles-ci sur la population, se consacrent aux activités de pression politique, comme corollaires des actions de développement dans le Sud et de l’information au Nord. D’autres ont entrepris d’identifier des initiatives réussies pour tenter de cerner leur possibilité de reproductibilité, influençant les collectivités locales et les entreprises.
data bank, NGO financing, donor agency, information diffusion, financing
,
Ainsi, l’information n’est pas principalement financée en fonction de la simple production d’information, mais en tant que base critique servant à informer et à former l’opinion publique, à avoir des éléments pour le lobbying, voire à faire pression pour l’établissement de politiques locales, nationales, européennes, par exemple. Parmi quelques cas, citons Save the Children Fund, le Crdi, la Fondation Vie et Environnement et bien d’autres...
Cette fiche existe également en espagnol.
Other
L’AMI (Ateliers Mutualisés pour un Usage Social de l’Information) - 61 rue Victor Hugo, 93500 Pantin, FRANCE - Tél. : 33 (0)1 48 44 09 52 - Fax : 33 (0)1 48 43 74 44 - France - www.lami.org - lami (@) lami.org