Après avoir rencontré des enseignants et des élèves du collège Léon Bourgine de Porto-Novo (Bénin)durant l’été 1991, Odile Bailly, professeur au collège La Justice de Cergy Pontoise (France)a décidé de mettre en place un jumelage entre les deux établissements. Ce jumelage a débuté durant l’année scolaire 1991-1992. Les élèments qui suivent sont ceux de la rentrée 1992 : objectifs, réalisation, écueils...
Objectifs :
"Les objectifs sont multiples, et ce serait minimiser l’intérêt d’un tel jumelage que de le restreindre à de seules actions de solidarité.
- Le premier objectif est la découverte et la connaissance réciproque du Bénin et de la France, en permettant aux jeunes et aux adultes des deux collèges de percevoir les réalités de ces deux pays, dans leurs aspects positifs et négatifs". Cet objectif devrait permettre aux jeunes non seulement de mieux connaître le pays jumelé, mais aussi leur propre pays.
- Créer, bien-sûr, des liens d’amitié, gages de paix et de compréhension.
- Promouvoir la solidarité par des échanges et des envois réciproques de la France vers le Bénin, mais aussi du Bénin vers la France."
- Permettre aux jeunes de se prendre en charge, de prendre des initiatives.
Réalisation :
Par souci de continuité, il ne s’agit pas d’un jumelage de classe à classe, mais de collège à collège tout en laissant la possibilité de prendre des initiatives à chaque niveau : au niveau d’une matière, d’un club, d’un individu.
Les échanges envisagés concernent la découverte de la culture des deux pays (Arts), la connaissance de la géographie, de la vie quotidienne, de la société, de la vie scolaire à l’intérieur des deux collèges. Plus concrètement, "chaque collège s’est engagé à réaliser une vitrine avec exposition d’objets ou de panneaux qui sera régulièrement renouvelée. D’autre part, dans toutes les matières, mais aussi grâce à la correspondance, le foyer ou les clubs, il est possible de réaliser des mises en commun, des comparaisons et des échanges de devoirs, journaux, plantes, dessins, jeux... Un mini-journal peut être créé".
Ecueils :
"Un jumelage ne doit pas se limiter à des questions de solidarité. Jeunes et adultes du Bénin ont tendance à croire qu’Européen = riche, et que pour nous tout est facile. Ils attendent trop souvent tout de nous. L’intérêt du jumelage sera de leur faire réaliser qu’ils doivent se prendre en charge, et que nous aussi nous sommes limités. De plus, beaucoup souhaitent venir en France pour un voyage et s’imaginent qu’il nous est facile de leur offrir des billets d’avion ! Il n’en est, bien entendu, pas question ; à nous de leur expliquer pourquoi.
Beaucoup d’élèves là-bas souhaitent correspondre avec des élèves de chez nous. Ils écrivent beaucoup. Les nôtres sont plus paresseux. Il ne faudrait pas les décevoir. Mais il faudra aussi veiller au sérieux des lettres".
Evaluation :
Une évaluation était prévue à la fin de l’année scolaire 1992-1993. Elle devait porter, "entre autres, sur le nombre de professeurs investis, le nombre de classes et d’élèves intervenants, les échanges réalisés, les connaissances acquises, etc".
cultural interdependence, education on development, education, secondary education, development project, partnership
, France, Benin
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Peuples en marche, 1992/10, 76
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