Deuxième phase -de mi-1993 à mi-1994-
09 / 1994
Face aux préoccupations du groupe sur "Qu’est-ce que la capitalisation dans notre démarche ?" et "A quoi servent les fiches ?", CIDR et CEDAL proposèrent aux participants de restructurer le fonctionnement du groupe en insistant sur le lien entre la production des fiches, l’expérience de chaque organisme et la recherche d’un référentiel collectif selon les thèmes traités.
Cette proposition ayant été acceptée, CIDR et CEDAL assumèrent le pilotage de cette deuxième phase.
Conformément aux propositions de travail faites par CIDR et CEDAL, chaque membre du groupe a alors choisi un thème spécifique à approfondir dans son effort de capitalisation et d’échanges avec les autres. La répartition fut la suivante
- Dynamique culturelle : CIMADE, CEDAL, ARCI.- Liens sociaux : CIMADE, CEDAL.- Economie et finances : CIDR, FFA, IRAM, IRED, RAFAD, SIDI, EPICEA, se recoupant avec des intérêts portés sur des publics spécifiques tels que : associations paysannes : RAFAD, femmes : IRAM, micro et petites entreprises : CIDR, réfugiés et exclus politiques : CIMADE.
A noter que, parallèlement à la restructuration de son fonctionnement, le groupe se proposait d’intégrer dans son travail de capitalisation la préoccupation des dynamiques socio-culturelles (ex. le groupe 232 "Les dynamiques culturelles, sociales et économiques", CIMADE/CEDAL). En effet, cette dynamique était présente dans les fiches de plusieurs participants et semblait devoir faire l’objet d’une capitalisation avant qu’un travail spécifique sur ce thème soit mené.
D’un commun accord, le groupe s’est fixé un programme de travail sur un an et demi prévoyant :
a)L’élaboration de nouvelles fiches par chaque membre du groupe.
Cette fois, l’objectif était moins la production d’une grande quantité que la rédaction de fiches bien ciblées permettant d’effectuer une analyse transversale par rapport au thème de capitalisation retenu (une vingtaine de fiches par organisme et par an).
Ces fiches ont continué à faire l’objet d’une évaluation au sein du groupe. Et l’atelier s’élargissant à de nouveaux participants (Fédération des CIGALES, Fondation France Active, IRAM, ARCI, EPICEA et PIVOD), cet exercice fut une occasion de mieux s’intégrer pour ces derniers. Grâce à cette pédagogie active, les nouveaux arrivés ont très rapidement adopté une technique de rédaction des fiches, compris l’esprit du groupe et pu à leur tour présenter une réflexion sur la capitalisation de leurs expériences.
b)A tour de rôle, à chaque réunion du groupe (une fois par mois), un des membres était amené à présenter la synthèse de ses travaux, c’est-à-dire les leçons tirées de ses propres démarches. Il devait par ailleurs préciser ce que cet effort de capitalisation avait représenté pour son propre organisme. Un débat suivait cette présentation, permettant d’enrichir la réflexion et de se constituer peu à peu un référentiel collectif.
c)Enfin, il était prévu qu’en fin d’année, lorsque toutes les synthèses individuelles auraient été effectuées, plusieurs séances de réflexion collective auraient lieu pour évaluer l’expérience du groupe et approfondir la réflexion sur la capitalisation.
Ce programme arrivant à son terme, nous en sommes à la phase de réflexion collective avec pour objectif de la restituer et la socialiser davantage lors d’une rencontre de Saint-Sabin, les 4 et 5 octobre 1994.
d)Dans cette dynamique, le groupe a également été amené à travailler en parallèle sur la constitution d’un thesaurus DPH et à contribuer au choix des termes relatifs à la lutte contre l’exclusion par l’initiative économique, travail effectué avec Françoise Feugas.
II. Systématisation de l’expérience du groupe
En fonction de son expérience, notre groupe est aujourd’hui à même de formuler quelques recommendations à un autre qui démarrerait le même processus.
1)Bien préciser dès le départ ce que l’on entend par capitalisation, ce que chacun peut en attendre et sur quels thèmes spécifiques il entend capitaliser (dans le cadre plus général d’un projet collectif).
2)Production d’un nombre limité de fiches soumises à un exercice collectif de relecture afin de maîtriser la technique et la rédaction des fiches, tout en réfléchissant toujours à leur utilité.
3)A partir de là et une fois la technique de rédaction maîtrisée, procéder à une analyse transversale :
- au niveau de l’organisme : systématiser des approches, faire ressortir des thèmes restés jusque là "dans l’ombre"...
- au niveau du groupe : se constituer, puis structurer un référentiel collectif.
4)L’élaboration d’un "plan type" de fiche par catégorie d’expériences ou par thème facilite l’analyse transversale : repérer les constantes, n’oublier aucun élément nécessaire pour la comparaison, etc...
Enseignements et perspectives
- Acquis : mise au point d’une méthodologie et de supports de capitalisation d’expériences sous forme de fiches DPH, et d’un mode de transmission efficace de cette méthodologie aux nouveaux membres du groupe, grâce à une pédagogie active employée tout au long de nos travaux.
- Difficultés : l’appropriation de l’outil informatique. C’est seulement après une bonne période de travail que nous avons demandé à être formés à l’utilisation du logiciel CD ISIS pour la saisie des fiches destinées à la base de données DPH. Comment faire en sorte que l’outil informatique de gestion de la base de données ne soit pas une contrainte et un obstacle à la diffusion de l’information, notamment avec les partenaires des Suds ?
- Perspectives : suivi des expériences capitalisées ; création et mise en place d’un "Observatoire de l’innovation en matière de lutte contre l’exclusion par l’activité économique", afin de suivre un certain nombre de ces expériences dans leur évolution.
training, assessment, fight against exclusion
, France
Fiche rédigée sur la base du document CAPITALISATION préparé pour la systématisation de l’expérience du groupe de travail LEX 221, Paris 1994.
Working papers
CHAPONAY, Henryane de; CHAZE, Catherine, CEDAL FRANCE=CENTRE D'ETUDE DU DEVELOPPEMENT EN AMERIQUE LATINE, 1994/00/00
CEDAL FRANCE (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) - France - cedal (@) globenet.org