La redynamisation économique de la région textile de Carpi (Nord-est de l’Italie)

Dans les années 70, les entreprises textile italiennes éprouvent des difficultés économiques et manquent de perspectives de développement. En 1977, à la suite d’une initiative de l’administration publique financée par le fonds social européen, un centre de requalification textile est créé à Carpi. Il offre aux cadres d’entreprises et aux entrepreneurs, la possibilité de se requalifier face à la compétitivité des marchés et de s’adapter aux tendances changeantes de la mode. Cette démarche répond à un besoin important en formation de ces dirigeants d’entreprises, notamment dans l’utilisation de nouveaux outils de fabrication textile comme, par exemple, la machine à tricoter.

Fort de son succès, le centre d’information textile s’agrandit en 1980 et poursuit l’expérience avec une application territoriale plus étendue. En 1990, il devient le Centre d’information textile de l’Emilie-Romagne (CITER) et propose ses services à plus de 400 entreprises de la région dans les secteurs de confection textile et de tricot mécanique.

Financé par des fonds publics (région, fonds social européen) et privés (grandes compagnies, chambre de commerce, association de district), le budget global du Centre est de 1,5 millions d’euros. Il comprend une vingtaine d’employés répartis dans deux gros services. Le premier se concentre sur les problématiques de la mode, informe les entreprises à partir d’études de marché et de consommation qu’il réalise lui-même. Il dispense des cours d’apprentissage et développe des partenariats avec les entreprises. Il sert aussi de lieu de rencontre pour les entrepreneurs, où ces derniers échangent et inventent de nouvelles méthodes de production. Le second service se concentre sur la coopération avec l’étranger, en particulier l’Inde, les Pays de l’Est et le Maghreb. Bien souvent utilisées comme sous-traitantes des compagnies textiles italiennes, les entreprises étrangères sont satisfaites de voir ces partenariats déboucher sur la création et le financement de centres d’assistance technique et de formation aux employés locaux.